Comprendre l'investissement responsable #11 - Zoom sur l’alignement 2 degrés des portefeuilles
Podcasts "Investissements durables et responsables"
Episode #11 : "Zoom sur l'alignement 2°C des portefeuilles"
par notre experte RSE Claire Douchy,
Directrice des engagements sociétaux et des projets responsables pour Société Générale Private Banking.
Interview de Florent Deixonne,
Responsable ISR, chez Lyxor.
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Script intégral :
Claire Douchy : Bonjour à tous et bienvenue dans ce onzième épisode de notre podcast « Comprendre l’Investissement Responsable ». Dans cet épisode nous allons découvrir ce que recoupe la notion de température d’un portefeuille d’investissement. Je suis Claire Douchy responsable des offres et des projets positifs et durables de la banque privée Société Générale et je suis très contente de recevoir Florent Deixonne responsable ISR chez Lyxor la franchise de gestion du groupe Société Générale.
Claire Douchy : Bonjour Florent. Alors quand on parle de climat, on pense évidemment au réchauffement climatique. Les accords de Paris de 2015 avaient acté une ambition de limiter l’augmentation de la température à 2° voire d’aller vers l’objectif de 1,5° par rapport à l’ère préindustrielle à l’horizon 2100. Qu’est ce que cela veut dire au juste et en quoi cela peut-il avoir une incidence sur les investissements ?
Florent Deixonne : Bonjour Claire. Nous devons réduire les gaz à effet de serre et en tant qu’investisseur ou gérant d’actif, il faut bien prendre conscience qu’investir dans un portefeuille, c’est investir dans un ensemble d’émetteurs qui ont des activités qui ont un impact sur le réchauffement climatique. Soyons clair, tout portefeuille, tout indice, tout benchmark a une contribution au réchauffement climatique. Et donc évaluer, gérer et atténuer l’impact climatique est indispensable au sein des actifs que nous gérons pour nos clients. Et puis, il convient de rappeler qu’il y a un contexte très fort, très porteur : tout d’abord on assiste à des prises d’engagement fortes de la part de gérants d’actif, tels que des UNPRI, ou la TCFD qui est un engagement à donner la transparence sur les données climatiques. Il y a aussi un cadre réglementaire qui se durcit notamment en France et en Europe. Et enfin bien entendu, il y a nos clients, qui plébiscitent le besoin d’avoir un repère pour évaluer l’impact de leurs investissements.
Florent Deixonne : Chez Lyxor, nous avons retenu comme indicateur d’impact la température, qu’on se propose de calculer pour un portefeuille, d’un fonds, d’un indice. Cette température traduit en degré de réchauffement de la planète les euros ou les dollars qui sont investis. J’espère, Claire, que cet indicateur simple, va devenir universel, plébiscité par les clients institutionnels et facilement compréhensible par les clients particuliers.
Florent Deixonne: Comme vous pouvez le comprendre Claire, la température d’un portefeuille est donc le résultat agrégé des trajectoires d’émissions de l’ensemble des émetteurs qui sont dans le portefeuille. Une température du portefeuille élevée peut vouloir dire que les émetteurs ne sont pas collectivement alignés avec les accords de Paris. Ou bien que quelques émetteurs non alignés avec les accodes de Paris impactent significativement le portefeuille et annulent les efforts de réduction des émissions des autres émetteurs du portefeuille.
Florent Deixonne : Ce n’est en effet pas simple, Claire. Il convient tout d’abord d’avoir un scénario climatique. Qu’est-ce que c’est qu’un scenario climatique ? C’est un modèle qui s’appuie sur des hypothèses de croissance démographique, de croissance économique, et d’avancées technologiques. A partir de ces hypothèses, un scénario climatique détermine des trajectoires d’émissions et des taux de réductions (par région ou pays, par activité, etc.) afin de ne pas dépasser un niveau mondial d’émissions irréversible. Ensuite ce que l’on souhaite, c’est de passer d’un niveau « Région, Pays » à un niveau « Secteur, Emetteur » : à partir des scénarios climatiques, on utilise d’autre modèles, qui vont nous permettre, de déterminer la trajectoire de décarbonisation théorique de chaque entreprise afin d’être aligné par rapport aux accords Paris. En quelque sorte, c’est son budget carbone qu’il ne doit pas dépasser. Un fois qu’on a déterminé ce niveau théorique pour chaque entreprise, et bien on va regarder où elle en est. Quel est le volume d’émissions de gaz à effet de serre qu’elle a émis par le passé, émet aujourd’hui et va potentiellement émettre dans le futur au regard de ses engagements, sa part de marché, etc. En comparant ce volume d’émissions par rapport à son budget théorique on peut dire si l’entreprise est alignée par rapport à les accords de Paris. Comme vous pouvez le comprendre, cela va beaucoup plus loin que de calculer une simple empreinte carbone reflétant le passé, car ici on analyse une trajectoire prenant en compte les émissions futures et l’alignement climatique par rapport à l’Accord de Paris
Florent Deixonne : Si vous me le permettez, Claire, je vais reprendre mon ancienne casquette de gérant : si je devais réduire la température de mon portefeuille je peux par exemple choisir d’investir dans des entreprises qui permettent l'atténuation du changement climatique ; par exemple ceux qui développent des technologies bas carbone, ou qui fournissent des produits et des services « verts », par exemple les solutions d'énergie éolienne ou de stockage de batteries. Ou bien je peux préférer ceux qui ont déjà une trajectoire alignée ou proche avec les accords de Paris. Mais je ne dois aussi pas oublier les acteurs qui sont en sont en transition car c’est aussi eux et parfois principalement eux qui feront l’économie de demain, par exemple un producteur d’électricité qui fait passer son mix énergétique d’un niveau très carboné à un mix bas carbone…Si vous me le permettez, Claire, je vais reprendre mon ancienne casquette de gérant : si je devais réduire la température de mon portefeuille je peux par exemple choisir d’investir dans des entreprises qui permettent l'atténuation du changement climatique ; par exemple ceux qui développent des technologies bas carbone, ou qui fournissent des produits et des services « verts », par exemple les solutions d'énergie éolienne ou de stockage de batteries. Ou bien je peux préférer ceux qui ont déjà une trajectoire alignée ou proche avec les accords de Paris. Mais je ne dois aussi pas oublier les acteurs qui sont en sont en transition car c’est aussi eux et parfois principalement eux qui feront l’économie de demain, par exemple un producteur d’électricité qui fait passer son mix énergétique d’un niveau très carboné à un mix bas carbone…
Claire Douchy : Merci Florent c’est beaucoup plus clair. Donc en tant qu’investisseur, je pourrai connaître la trajectoire de réchauffement climatique de mon portefeuille et intégrer cette donnée dans mes critères de décision, en plus de mon appétit pour le risque ou mon horizon de placement.
Florent Deixonne : C’est moi qui vous remercie, Claire, pour cet échange. Au revoir et à bientôt.
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