Carnet de tendances #1
Des forts militaires reconvertis
« Espaces atypiques, chargés d’histoire, vue mer à 360° ! » Telle pourrait être l’annonce de la société Clarenco LLP, qui cherche des acquéreurs pour trois forts victoriens, bâtis en pleine mer dans le détroit de Solent, entre Portsmouth et l’île de Wight. Construits dans la seconde moitié du XIXe siècle pour protéger le sud de l’Angleterre des invasions, notamment françaises, ils sont achevés avec beaucoup de retard alors que la France de Napoléon III ne représente plus de menace. Ils s’avèrent toutefois très utiles pendant les deux conflits mondiaux pour protéger l’arsenal de Portsmouth, avant d’être progressivement abandonnés après la Seconde Guerre mondiale. Les forts ont ensuite connu des fortunes diverses et ils sont aujourd’hui à vendre, en lot ou à l’unité.
Le fort No Man’s, le plus éloigné de la côte, a été exploité comme centre d’affaires et complexe hôtelier très haut de gamme et ultra-confidentiel. Il est mis en vente à 4,25 millions de livres sterling. Le Spitbank, le plus petit, a été transformé en hôtel de luxe en 2012, avec piscine chauffée sur le toit et bar à champagne. Il coûte 4 millions de livres. Enfin, le Horse Sand est resté dans son jus, pour mettre en valeur l’histoire des forts et la rénovation spectaculaire des deux autres. Il est à vendre 6 pour 750 000 livres sterling. Quelques travaux sont à prévoir...
Le fort No Man’s mesure 200 pieds de diamètre et se trouve à 2 kilomètres au large de la côte de l’Île de Wight. Transformé en hôtel depuis 2015, il dispose de 22 chambres luxueuses, d’une piscine intérieure et de deux héliports.
Une toile sans araignée
Pourquoi la soie d’araignée est-elle aussi résistante ? Cette simple question a stimulé une équipe de chercheurs de l’université de Cambridge, spécialisée dans les protéines. Ils ont constaté que la robustesse de la toile d’araignée était liée à sa structure moléculaire et ont cherché à l’imiter. Grâce à l’isolat de protéines de soja1, ils ont mis au point un film polymère durable, aussi performant que le plastique, susceptible d’être fabriqué industriellement et compostable à domicile. Une gamme de sachets et de capsules à usage unique sera commercialisée courant 2023 par une société partenaire.
1. Isolat de protéine de soja : forme la plus pure de la protéine.
Des algues pour alimenter nos objets
Quand les algues bleues deviennent centrales électriques du futur... Des chercheurs de l’université de Cambridge ont développé un système capable de générer de l’énergie en utilisant des algues bleues (ou cyanobactéries). Ces micro-organismes produisent de l’oxygène quand ils sont exposés à la lumière du soleil. Le dispositif photosynthétique imaginé par les chercheurs a permis d’alimenter un microprocesseur pendant six mois. Cette découverte laisse envisager une solution sobre et durable aux batteries lithium. Une alternative d’autant plus urgente que le nombre d’appareils connectés augmente de façon exponentielle et devrait atteindre mille milliards d’ici 2035.